Une fantaisie de bon aloi

 

Docu-fiction : Les [vraiment] Modernes
Episode 1 : Une fantaisie de bon aloi
Période : 1968

 


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Les règles bien connues dites de l’exposition marchande sont-elles toutes rigoureusement applicables ?

Les premiers énoncés en premier lieu dans ces véritables « Tables de la Loi » du commerçant ne souffrent guère d’exception. Il est incontestable en effet que la marchandise doit être montrée au public et que les prix doivent être clairement marqués. On peut faire une seule restriction en ce qui concerne la mise à la portée de la main de la clientèle car tous les articles ne supportent pas sans dommage des manipulations répétées.

AVOIR DE LA PERSONNALITE
Les règles n°4 et 5 sont relatives à la disposition générale du magasin. La première recommande d’étudier soigneusement la valeur commerciale de chaque mètre carré du local et de placer les articles qui s’achètent après délibération dans le fond alors que les offres d’achats par impulsion seront faites près de la porte et des caisses.

La règle suivante préconise le classement des marchandises présentées selon leurs caractères communs ou leurs usages complémentaires, de façon à faciliter la circulation de la clientèle et abréger son choix.

Sages conseils qui tracent une ligne de conduite générale dont chacun devrait s’inspirer. Mais à les suivre à la lettre, ne risque-t-on pas d’aboutir à un magasin standard dénué de personnalité ? De nombreux exemples montrent que cette crainte n’est pas exagérée.

Conserver à ses locaux une physionomie particulière qui marque la différence avec les concurrents ne doit pas être interprété chez le détaillant comme une preuve d’esprit rétrograde. On peut être moderne tout en restant personnel et se garder de l’imitation servile d’entreprises qui exploitent des méthodes commerciales différentes.

Il convient donc de trouver un point d’équilibre entre les exigences d’une organisation rationnelle et une fantaisie de bon aloi qui classe une maison et fait que le public y vient avec plaisir pour échapper à l’atmosphère parfois déprimante des grandes entreprises de distribution.

Même les formes d’association entre commerçants indépendants, si elles peuvent communiquer un « air de famille » à leurs adhérents, ne doivent pas aboutir à une uniformité qui serait contraire aux principes fondamentaux qu’elles s’efforcent de sauvegarder. Nous rappelions, il y a quelques mois dans cette revue que l’image du magasin doit être, dans l’esprit du consommateur, aussi nette et aussi différenciée que celle d’un visage humain.

Il n’est pas exagéré de dire qu’il s’agit d’une chose vivante et cela est de première importance car l’acte d ‘achat doit être considéré comme une manifestation caractéristique de la vie dont le champ d’application ne saurait être sclérosé.

Sources : Feuilles d’informations techniques - CECOD
Publication mensuelle - 15e année - N°5
Pages 75 à 77
Date de publication : MAI 1968

Chassons la poussière

Docu-fiction : Les [vraiment] Modernes
Episode 2 : Chassons la poussière
Période : 1968

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Parmi les différentes formes de service au client qui constituent la politique commerciale d’une entreprise : service de proximité, système de crédit, garderies d’enfants, etc…il est une forme de service encore peu étudiée en France mais qui est prise en considération aux Etats Unis et dans les pays scandinaves : « le service de salubrité ».Il ne s’agit pas de veiller à rester dans les règles édictées par les autorités pour préserver la santé publique, mais d’aller au delà. C’est se battre constamment pour être plus propre, plus salubre que ses concurrents et inspirer confiance aux clients sur ce point particulier.

Déjà en France, les fabricants sont sensibilisés à ce problème.

Il est intéressant d’essayer de transposer à l’échelle du magasin de détail l’application de cet état d’esprit et le bénéfice moral qu’en tirerait l’entreprise. Bénéfice moral qui ne saurait tarder à se traduire par un bénéfice réel, la clientèle étant plus sensible qu’on le croit à ce qui fait preuve de la plus stricte hygiène, de la plus rigoureuse propreté et préserve la santé.

Sans être aussi attentifs que les Scandinaves, ou les anglo-saxons, à se prémunir contre les germes microbiens, chacun apprécie que les produits soient présentés sur une forme les protégeant de tout contact nocif ou déplaisant.

CHASSE A LA POUSSIERE

Il serait bon de faire la chasse aux poussières non seulement sur les articles où elle peut se déposer, que ceux-ci soient emballés ou non, mais encore là où leur présence risque de nuire à la présence efficace des objets.
Il faudra également veiller à ce que soient ramassés les papiers, les bouts de ficelle, les épingles, les étiquettes, les agrafes… qui, au cours des ventes et des encaissements, tombent au sol.

Non seulement tout dans le magasin doit être propre, mais donner l’impression d’être plus que propre.

Une peinture murale écaillée ou fissurée, des traces au plafond ou sur le sol, un porte-étiquette tordu, une pancarte écornée, tout cela peut faire rejaillir sur les produits vendus une impression désastreuse : celle qu’ils ne sont pas vendus dans les meilleures conditions de salubrité.

Source : Feuilles d'informations techniques - CECOD

 Publication mensuelle - 15e année - N°5 Pages 71 à 74
Date de publication : MAI 1968