Festival dans la ville 2

Festival

La chaleur humaine comme source principale d’énergie

Azouz Begag, Président du FIG 2007
 En correspondance avec Olivier Huguenot, librairie Leneuf, Saint Dié.

Passionnante géographie ! Passionnant FIG, où les experts ont évoqué trois jours durant la soif, la faim, l’appétit, le mal d’énergie des pays développés et ceux aspirants au développement, pour l’avenir. Pétrole, gaz, nucléaire, vent, bio-carburants, enjeuxstratégiques, politiques, économiques, environnementaux, on a parlé de tout :les débats furent -est-il besoin de le dire- forcément riches. A l’espace Sadoul, des dizaines de jeunes sont assis sur des marches d’escaliers pour suivre une conférence, au café, d’autres suivent sur un écran de télévision, les propos d’un expert sur l’avenir du nucléaire.

Même dans les rues, les gens semblent à l’écoute. Car à Saint Dié, on comprend ce que les experts racontent.

La science est accessible, à portée d’oreilles, d’yeux, de la vue, même l’odorat.

L’attention des participants est en alerte permanente. Les participants : j’ai, pendant longtemps, cherché le secret de l’alchimie du FIG. Pourquoi ce Festival ne ressemble à aucun autre en France ? J’ai finalement trouvé : les gens. Les habitants. Les déodatiens. Ils sont là, présents, omniprésents même. C’est leur festival. Ils sont durant trois jours le centre du monde, avec l’impression que tous les regards de la planète se tournent vers eux, que l’avenir du monde se joue chez eux. Rarement j’ai vu une aussi grande complicité entre des habitants et le Festival de leur ville. En plus, avec ce soleil resplendissant déployé sur la ville, le FIG était illuminé. Magic FIG. Je me suis dit qu’au fond, s’il y avait une source d’énergie qui valait la peine d’être sauvegardée sur terre précieusement jusqu’à l’éternité, c’était la chaleur… humaine.

Festival dans la ville 1

Le Festival dans la ville # 1

Festival

En direct du Festival International de Géographie

Loin des dizaines de cartons de livres ouverts et vidés dans les travées du Salon du Livre Amerigo-Vespucci, l’ambiance plus feutrée d’un café de Saint-Dié-des-Vosges.
Dans le bien nommé « 1507 », lieu où a été inventé il y a tout juste 10 ans le premier « Café-Géo », Jean Lebrun a posé pour deux soirs les micros de « Travaux Publics », l’indispensable émission des débuts de soirée sur France Culture.
Dans l’après-midi, au coin du zinc et hors micro, Lebrun le dit : « Je suis là pour parler des livres des autres » et chaque soir, autour d’écrivains, de penseurs, de chercheurs, d’intellectuels et de simples citoyens, de « gens ordinaires » dirons-nous, « Travaux Publics » nous invite à réfléchir, à penser et à discuter du monde tel qu’il va ou tel qu’il ne va pas.
Un œil sur le journal et l’autre vers son interlocuteur, l’oreille tendue, Lebrun interroge, s’enquiert de la Rentrée Littéraire et de l’ambiance en librairie, de ce qui se vend, de ce qu’il faut lire, note mon « coup de cœur » (« Le Syndrome d’Ulysse » de Santiago Gamboa chez Métailié) en promettant de l’ouvrir.
Pour ce premier direct, il était question de « L’obsession des frontières » avec le géo-politologue Michel Foucher et le micro collé à la bouche, les oreilles à l’écoute, les yeux scrutant chacun et les moindres recoins de ce bistrot en plein « travaux » intellectuels, Jean Lebrun bouge, marche, s’arrête, se caresse la tête, le ventre, regarde les uns et les autres, parle et repart dans l’autre sens. Comme sur une scène de théâtre, avec comme fabuleux décor, les livres et les idées, et la parole humaine dans le rôle principal.

Pascal DIDIER
(Représentant de la Diffusion Seuil dans l’Est de la France)

Approfondir :

> Olivier Huguenot, [librairie Leneuf] nous envoie un premier texte en direct du festival et de son 2ème Forum Professionnel consacré à « La Lecture et les Adolescents » .festival-international-de-geo-st-die-des-vosges-1.doc

> Pocast, Jean Lebrun, en direct de Saint Dié