Lettre de ZazieWeb, en correspondance

ZazieWeb et la médiation 2.0


ZazieWeb existe depuis Juin 1996 sur la toile de l’internet culturel francophone.
Conçu comme une véritable plate-forme d’échange, d’information et de mise en relation, chaque lecteur y crée son espace, définit son profil de lecture, commente sa bibliothèque, archive ses contributions, entre en relation avec d’autres lecteurs qui partagent ses centres d’intérêts (entres autres fonctionnalités…).

C’est un site communautaire pour les lecteurs donc.

C’est aussi un outil de médiation de la lecture et des nouvelles pratiques de lecture, à la disposition des professionnels du livre (éditeurs, libraires, bibliothécaires…)
Les potentialités du site sont importantes et souvent inexploitées.
En tant qu’outil de médiation culturelle dans le domaine du livre par l’outil de prescription inédit qu’il propose : il permet la mise en valeur des fonds des éditeurs (de création de préférence…), le repérage et la valorisation du catalogue pour les bibliothécaires, et peut devenir un outil de recherche et de lien avec le territoire pour les libraires, tout en relayant les événements & manifestations autour du livre.

Dans ce contexte on pourra dire que ZazieWeb est un réseau social francophone pour les amateurs de livres et les prescripteurs.

Le monde du livre expérimente en ce moment les prémisses de transformations importantes comme l’a connu l’industrie de la musique.
(Re) apparaissent de nouveaux lecteurs de livres numériques comme Sony ou le Kindle de Amazon.Google poursuit son projet industriel de numérisation de livres, les auteurs se mettent à communiquer à travers les blogs ou des projets ciblés web…,
On observe ainsi toute une série de mutations propres au monde du livre et au numérique
Ces mutations technologiques s’accompagnent déjà de nouveaux usages concernant les pratiques de lectures : nomadisme, téléchargement, prêt, distribution, partage, échange, lecture/écriture web…
Il faudrait être capable d’accompagner/d’anticiper ces nouveaux usages par la mise en place d’interfaces technologiques et de gestion de contenus numériques, à la fois dans une nouvelle mise en forme de la médiation et anticiper la ré-organisation de la distribution.
On observe ainsi comment les technologies sont des vecteurs de contenus et comment le design d’interface virtuel sur le net peut provoquer et accompagner du désir de lecture.

(J’interviendrai d’ailleurs sur ce sujet le 22 janvier :
Journée Fulbi – « Séduire en ligne » : le marketing des portails des bibliothèques et centres de documentation sur internet – http://www.fulbi.fr/spip.php?article32)

Or, aujourd’hui il se trouve que :
Les bibliothécaires recherchent un outil de médiation pour promouvoir leur sélection, valoriser leur catalogue et répondre à la demande d’information et d’orientation d’un nouveau public de plus en plus « internet native »
Les institutions souhaitent des outils de diffusion et de médiation adaptés aux nouveaux usages et capable de promouvoir les titres qu’ils subventionnent, par exemple

Les libraires voudraient se faire connaître dans la qualité et l’originalité de leur lieu, sur un territoire donné et dans leur capacité à promouvoir leurs fonds et l’édition de qualité
Les éditeurs cherchent à faire connaître leur catalogue
Les manifestations cherchent à promouvoir leur agenda

Les auteurs expérimentent sur d’autres supports et outil de diffusion

Tous ces acteurs produisent déjà énormément de contenus et effectuent un travail de médiation important et qualifié, mais diffus et non mutualisé, et pas forcément en lien avec les nouveaux publics. Ce travail « médiatique » sur l’internet demande en effet du temps et la mise en place de technologies appropriées.

A l’heure où le Web est largement investi par le modèle libéral/viral des conglomérats industriels (Google, Amazon, FaceBook…) et leurs investissements marketing massif, le projet ZazieWeb — me semble t-il — peut proposer une alternative indépendante aux professionnels, objet d’intérêt des acteurs d’une politique du livre forte.

En optimisant son modèle technologique, le projet ZazieWeb aurait ainsi vocation à être travaillé – de l’intérieur – traversé par l’ensemble des professionnels de la « chaîne du livre » :

· Outil de promotion des livres et contenus culturels pour les libraires, éditeurs et bibliothécaires

· Réseau social à la disposition d’un projet de portail de vente des libraires indépendants

· Mise en liens /réseau des individus/des communautés & des contenus

· Expérimentation/confrontation entre la publication, l’édition & la technologie, l’outil, le média internet pour les auteurs

· Mise en place de flux d’information thématiques

Pourquoi ?

Le projet Zazieweb existe depuis 11 ans sur l’internet culturel francophone et bénéficie d’une visibilité et d’une audience certaine

Il n’a pas d’équivalent en taille et qualité/quantité sur le web culturel francophone

Il a des équivalents anglo-saxons : Goodreads, Librarything et Shelfari


Quelques chiffres :

· 1 500 000 pages vues mensuelles

· 1 70 000 visiteurs uniques

· 18 944 membres (à ce jour)

· 17 163 inscrits à la newsletter (à ce jour)

Le public :

· Les lecteurs amateurs

· Les bibliothécaires

· Les libraires indépendants

· Les éditeurs

· Les prescripteurs du livre

·

Parce que…

ZazieWeb, c’est une communauté de lecteurs, il semblerait opportun à l’heure où les médias, les prescripteurs traditionnels sont en perte de lectorat/de public, d’architecture…, d’interfacer ce public de e-lecteurs avec des prescripteurs traditionnels

ZazieWeb c’est déjà une notoriété, une marque sur le web, une technologie éprouvée, un lieu, une architecture, une interface… et une certaine expertise, un « machin » qui fonctionne, avec des vrais lecteurs, des usages, du contenu…

ZazieWeb peut apparaître comme un OVNI culturel & technologique, non, c’est une œuvre de bon sens et de service public, je crois…

C’est un acteur web et non institutionnel qui a su gagner la confiance, l’adhésion de son lectorat.

Au-delà de la technologie ZazieWeb s’efforce de promouvoir la « longue traîne » des contenus… (promotion de la petite édition et des événements…)

Au delà ― toujours ― de la technologie, ce qui compte ce sont les contenus, les publics et la capacité d’avoir su construire/générer du lien entre eux, au risque sinon de vouloir faire exister à tout prix une technologie inhabitée…

S’il existe déjà des projets Web 2.0 et de réseaux sociaux autour de l’image ou du son, de la vidéo (Flickr, YouTube, DailyMotion…), il n’y a rien qui propose/travaille la mise en réseau social de ces contenus francophones…
ZazieWeb peut, avec des moyens appropriés, développer des web services supplémentaires à partir de l’existant.

Construire ensemble LE « BookFace » francophone

On rêverait pour cela…, JE rêve d’un IRCAM du texte numérique… !!! une sorte de workshop /atelier du livre et de l’écrit numérique.

Un lieu du livre et de l’écrit, pas seulement de la représentation mais du travail contemporain de l’auteur à l’œuvre ! et capable de proposer des ateliers concrets et des projets

Un lieu expérimental d’expérimentations et activiste.

Un lieu où le textuel à l’épreuve du web média serait prioritaire.

Un projet culturel et éditorial qui valorise la posture de l’amateur/du lecteur, la prescription de l’amateur & la qualifie, lui donne du sens et de la visibilité.

Les mots-clés :

· E-Services

· Information

· Médiation

· Sélection

Comment ?

ZazieWeb n’ a actuellement pas les moyens technologiques d’entrer dans une logique de type « industrielle » qui voudrait que (par exemple…) :

· Les lecteurs puissent constituer leur bibliothèques en ligne

· Les éditeurs, référencer leur catalogue

· Les institutionnels, référencer les titres aidés

· Les bibliothécaires, promouvoir leur sélection dans d’autres domaines que le livre

· Les libraires, être référencés et pointés par un outil de géo-localisation, promouvoir leur agenda

Il n’est pas ici le lieu d’entrer dans le descriptif du cahier des charges.

Ces développements et applicatifs technologiques sont assez précis, pas forcément compliqués, mais nécessaires…

Et parce qu’il devient vital de constituer une vraie équipe projet/développement et que je n’en ai pas les moyens.
J’anime en effet ZazieWeb en solo et estime que
Zazieweb est à 30% des e-services qui seraient à développer…

A votre disposition pour en discuter… sur le web ou ailleurs !

IAveline – ZazieWeb.fr

aveline[arobase]zazieweb[point]fr

Du sens augmenté ?

Petites réflexions – 1
Besoins et Usages des lecteurs ,
A lecteur augmenté, librairie augmentée et inversement

Babelio* est-il le Révélateur français ? Merci Babelio.

De Babelio et le service de presse [1]

Depuis toujours, les libraires physiques confient à leurs lecteurs partenaires les services de presse ou les tapuscrits reçus en amont des parutions afin de mutualiser in situ les critiques, les avis. Brasser et échanger. Puis organiser des évenements, exemples [les clubs de lecteurs ] , publier une gazette . [gazette-du-rideau-r.pdf]. Partager partie de soi en bibliothèque singulière.
Sur le Web, cette vi[e]sibilité disparaît ou ne se prolonge pas. Ce savoir faire est muet au net. Silencieux. Ou éparpillé, disséminé. Ce qui revient au même.

Quel site de libraire accueille- est traversé par les écrits, les rencontres de ces lecteurs augmentés ou ouverts à/sur ces territoires ? (Exception faite des blogs des lecteurs-auteurs, le lecteurs-éditeurs.)
La technologie des savoir faire de l’amateur : un respect du lecteur ?
En guise de préambule, je citerai (transposerai) volontiers les analyses d’Alain Giffard.

Les lecteurs forment le public. Certains internautes adoptent bien sûr un comportement de consommateurs. D’autres s’en tiennent à un rôle d’utilisateurs, venant télécharger un fichier ou prendre connaissance des mises à jour d’un petit nombre de sites. Mais il suffit de comparer la lecture sur le web avec la pratique d’interrogation des bases de données pour saisir la spécificité du lectorat numérique comme public. C’est un public général en cela qu’aucun prestataire sur le web n’a réussi à capter durablement un public particulier autour d’opérations de lecture. C’est un public qui s’institue autour de sa pratique technique même si les appartenances sociales ou générationnelles jouent évidemment un rôle. C’est surtout un public qui tend à s’auto – instituer dans son rapport avec les industries de l’information.
(Extrait du texte intitulé Rôle et responsabilité des lecteurs numériques )

Les lecteurs augmentés (acteurs) ont besoin vitalement d’accèder à des [trousses à outils] applications technologiques puissantes standardisées, ces applications leur permettant d’exercer leurs savoir-dire, savoir-lire en interaction étroite avec l’écosystème d’un lieu : ma, ta, sa librairie, bibliothèque, espace.

Les lecteurs en ligne, les Amateurs (CF : Bernard Stiegler) sont plus que jamais co-scénaristes des territoire de création, du livre et donc de la librairie augmentée. La librairie augmentée ne peux exister qu’en se laissant travailler par ce flux.

De Babelio et la base de données Article

Parmi nos outils vitaux : pouvoir identifier (Via ISBN , …) et utiliser facilement les fiches articles d’un ouvrage (couverture, descriptif technique de base et argumentaires ) afin de les partager ou les exercer (au sens inserer dans leur blog, poser sur les étagères virtuelles de leur bibliothèque) . Des structures commerciales puissantes proposent ces services de base (de données) ou d’autres les re-bâtissent . Enfin, les lecteurs très motivés réalisent des copier-coller fastidieux.

Lecteurs et libraires augmentés ont besoin d’une base de données augmentée (2 ou 3.0), outil bibliographique de qualité simple , libre et ouvert à la viralité du WEB. Viralité de l’édition et de la création francophone.

Comme tous les acteurs qui ont à travailler le livre aujourd’hui, Babelio utilise la base de données commerciale la plus ouverte du marché. Quelle alternative, sinon ? Une base labelisée Made in France ? Patrimoine éditorial commun ? Territoire partagé ? Pour le moment, il n’en est rien.

De Babelio et le réseau social français du livre
Je me pose la question suivante (mais peut-être idiote, car au fond, vous êtes les spécialistes ) : zazieweb n’est-il déjà, pas là, comme réseau social ? zazieweb, novateur est un réseau social qualifié. Reste à apporter une injection de collagène technologique pour qu’il réponde aux besoins primordiaux du réseau social français. Non ?

Dernière minute du 13 décembre
Viens de recevoir ce texte de Isabelle Aveline de ZazieWeb intitulé ZazieWeb et la médiation 2.0,
Extraits :

A l’heure où le Web est largement investi par le modèle libéral/viral des conglomérats industriels (Google, Amazon, FaceBook…) et leurs investissements marketing massif, le projet ZazieWeb — me semble t-il — peut proposer une alternative indépendante aux professionnels, objet d’intérêt des acteurs d’une politique du livre forte.

En optimisant son modèle technologique, le projet ZazieWeb aurait ainsi vocation à être travaillé – de l’intérieur – traversé par l’ensemble des professionnels de la « chaîne du livre »
Télécharger le texte intégral : zazieweb-et-la-mediation-2.pdf

* La présentation du projet Babelio. communique.pdf