Eprouver la chaîne des compétences numériques


Cette semaine, les libraires de la commission numériques Alire SLF publient leur rapport intitulé accueillir le numérique, une mutation pour la librairie et le commerce du livre. Ce rapport, auquel j’ai participé avec Caroline (Alire) est à bien des égards un commencement, un début, une amorce. Ouvrir le dialogue avec l’interprofession et travailler à la structuration des courroies de transmission des données pour permettre aux libraires de vendre des contenus. A ce titre, la publication sous trois formats de ce travail nous a permis d’éprouver l’ensemble des étapes de fabrication et de production du livre numérique en insistant sur les modes de commercialisation possible par le détaillant final.

Publier le rapport était d’abord un exercice, une épreuve.

Quiconque ne passe pas par cette étape de la fabrication (façonnement, formatage, etc…) d’un contenu dématerrialisé ne peut éprouver les enjeux et les limites de ce que nous y projetons. La fabrication, quand Alain Pierrot m’indique à quel point il s’est tiré les cheveux sur le format de fichier que nous avons fourni à Virginie pour la version HTML en ligne participative www.accueillirlenumerique.com (Alain, il faut que nous travaillons la dessus car je n’ai pas tout compris). Version HTML en ligne dont la réalisation repose sur une coopération essentielle des structures que nous représentons avec les Editions de la Découverte et donc Editis. Quand la question d’imaginer une version en ligne possible des prochains Cahiers se posent immédiatement. Oui, mais comment ? Quand les compétences ne sont pas internalisées … Coopérer, imaginer des partenariats mais surtout ne pas s’arrêter en chemin.

Fabriquer, quand la version PDF téléchargeable à partir du simple fichier Imprimeur demande à Stéphane et à Hervé (et à Denis Zwirn) une intervention de premier plan (Merci à eux). Eprouver la chaîne des compétences donc.

Eprouver aussi la chaîne de l’interprofession. Mais là, nous attendons la suite des événements.
A l’heure où le syndicat national de l’édition prépare ses Assises du numérique, il est essentiel pour les professionnels que nous sommes de poursuivre notre travail de terrain au service des libraires.

Actualisation – Les réactions

Hubert (La Feuille) considère le travail timide et « protectionniste » finalement. Rejoindre la discussion sur son post .

FBON grogne. Comme si nous n’avions pas rencontré les personnes citées… F, rassure toi, elles ont été rencontrées physiquement. Quid des échanges que tu as eu avec Caroline ? Insuffisants ? je respecte ton coup de grogne. Rien dans l’intention d’instrumentaliser. Je reproduis donc le lien vers vos échanges à ce sujet.

Au delà, sur le fonds poursuivre la discussion sur La Feuille ou sur le rapport. Légiférer sur le prix fixe , pas au centre sauf dans le cadre fiscal bien particulier . Fixation du prix par l’éditeur, essentiel en effet.

Titre : Accueillir le numérique, une mutation pour la librairie et le commerce du livre

Coédition La Découverte – Les Cahiers de la librairie, Hors série, Juin 2008

Auteurs : Collectif, les membres de la commission numérique Alire – SLF

Prix : 7,50 euros

ISBN : 978-2-7071-5668-6

Parution : 26 juin 2008

Distribution : Interforum

Bientôt disponible en librairie


Une version PDF téléchargeable.

Distribution : Numilog et Place des Libraires
ISBN numérique : 978-2-7071-5674-7

Mise en ligne : 25 juin 2008

Prix : 5 euros

Et la version gratuite en ligne www.accueillirlenumerique.com

De retour de Liège

Le Bookcamp

Et en complément de l’excellent compte rendu de Hubert sur la scénographie de l’objet et contenu numérique dans un lieu de librairie…. ( Question fort peu abordée malgré tout tant les dimensions de circulation et structuration des infos à la source étaient prégnantes tout comme celles de l’économie du livre).

La question de la scénographie de la librairie au sens large me tient à coeur. Complexe à explorer simplement et mérite un objet de recherche à part entière. Rapidement et historiquement , comme le souligne Françoise Choay dans son Anthropologie de l’espace, les espaces articulés tirent leur existence et leur sens des corps humains ( je rajouterai de la présence des objets) non virtuels appelés à les parcourir, à y pénétrer, à y demeurer, à s’y rencontrer, à y nouer des relations, elles aussi, par définition, contextualisées.

Ouvrir ce champs de réflexion au delà des appendices et des prothèses.

L’ouverture du BK

Les ateliers – La cantine

Le chef d’orchestre

Le cartographe

Les surfaces

Les Scratch Séquences (Vidéos portables brutes)

Atelier XML

Quelques images prises à la volée de l’atelier XML mené par Nathalie et Camille au Bookcamp du 14 juin 2008. Images de qualité moyenne prises avec un mobile.
Soit un projet d’édition de guide touristique sur les villes et pour la famille, entièrement personnalisable par les lecteurs, collaboratifs ou non selon l’usage. En amont donc, l’auteur nourrit-écrit les champs (titre, sous titres, parties etc.) directement à travers une interface en ligne. Production donc en XML et à la sortie tous les formats. Cela m’a paru passionnant mais encore abstrait. j’aimerais pouvoir approfondir cette interface ou ce topic pour mes propres problématiques de parution des prochains Cahiers de la librairie en numériques intelligents et non pdf. Penser à revoir N. et C. Merci à eux.

Camille Begnis ( http://www.neodoc.fr) et Nathalie Quint (http://globekid.blogspot.com)

– Atelier Cartographie –

Bernard et Lionel proposent ici une vision de leurs fonds ou sélection thématique de leursfonds (librairie et/ou bibliothèque) répondant à la problématique de la vision ou lecture du monde en média, en carte, point ,plan. Carte mais hors sol car Hors stock.

Bernard Strainchamp (www.bibliosurf.com/) et Lionel Dujol ( http://everitoutheque.viabloga.Com)

Dernière minutes – Les deux gros sons du Bookcamp sont en bas de la page.

Liège – Introduction

Je rentre d’une journée de in-formation auprès des libraires du groupement religieux Siloë réunis à Liège en présence de l’équipe de Bookeen , d’un intervenant de Bayard Jeunesse et de Vianney, libraire Siloë et membre de la commission numérique Alire-SLF.

Les libraires francophones étaient ouverts aux enjeux et soucieux d’organiser en interne la commercialisation des contenus numériques et la mise en scène (confrontation) in situ des objets de lecture.

Alors que le Cybook poursuit son chemin (arrivée prochaine de la PLV de présentation en librairie, à l’image de celle de l‘ILIAD chez Feltrinelli). Cybook, visibles et vendus depuis peu chez Sauramps, depuis un moment à l‘Appel du livre, chez Brentanos, bientôt chez Lamartine et chez certains Siloë. Bientôt l’Iliad.

J’aimerai disposer de retours plus directs de la part de libraires engagés sur ce terrain (terre à terre) mais pour le moment le monde est silencieux.

Et les fournisseurs de contenus numériques ou structures de diffusion-distribution numériques ? Hachette-Numilog ? Le qualitatif Titelive Numérique ? Amazon-EBOOKBASE deMobypocket ? Les nouveaux services aux libraires (à venir) de la société Bookeen ?

Une forme de concurrence apparaît dans les stratégies de rapprochement avec la librairie et ses territoires dans le but d’éviter la consolidation de monopole numérique de fait et le déploiement de stratégie de fermeture . Concurrence aussi du côté des conditions commerciales pratiquées et très disparates.
Comme le soulignait Stéphane au Bookcamp, les contenus numériques seront présents là où les éditeurs (et/ou auteurs-éditeurs) souhaiteront les poser. Multiplier les points d’entrée à lecture. Sans cannibaliser nécessairement les multiples canaux de distribution physiques et virtuels.

(Bye the way, en écrivant ces lignes, je ne sais plus si les textes de publie.net peuvent être distribués en librairie via Numilog ou Titelive ?) – Urgence. Plus tous les autres projets sous jacents du côté de Constance etc… Penser à poser le texte aux entrées du livre. Et non pas la contre ci.

Crucial : Traçage-repérage-nommage et meta-référencement des oeuvres numériques et de leurs dérivés en amont de la distribution.

Comment vendre ses contenus ? Interface site du libraire ? Interface site du groupement de libraires ? Les deux à priori. En plus du reste. Pourquoi limiter les canaux ?

Méfiance des opérateurs extérieurs au (petit) monde du livre : fournisseurs d’accès, opérateurs téléphone (Cyberlibris -Belgacom / Orange and co)

Scénographie in situ des Liseuses : les libraires Siloë présents ont le sentiment que cet appendice de lecture n’est pas l’Objet. Il en est la trace, en dessine les contours. Le Kindle ? Les micro-ordi ?

Les bornes de téléchargement en librairie ? A voir aussi. Attendre de voir ce que cela peut donner. Mais pas le principal quand tout se passe en ligne.

Mais il faut expérimenter, soi même. Physiquement. Ne pas inverser les processus. D’abord se poser la question de la diffusion avant l’usage, la manipulation, la confrontation. D’abord se l’approprier pour soi, avant d’être en mesure de le divulguer. S’en saisir et le présenter dans l’espace de la librairie et en interaction avec le grand public.

Durant la présentation de Bookeen , un libraire débonnaire de 70 ans tripote la tablette et la trouve archaïque (L’objet en soi et non le Cybook), il se rassied et sort naturellement son i-phone (son machin comme il dit). Il ne sait pas qu’il peut déjà « lire  » des textes dédiés sur son téléphone, je lui indique et il éclate de rire ).

En librairie, les bornes sont encore « appendicielles » ou « prothèsiques ». Posées là. Où et comment l’humain ? Question essentielle.

A suivre. Donc demain les vidéos enfin téléchargées (Dodues pour ma connection, on dirait) . Des sons bruts.

Les sons bruts sont déposés ici. Lourds et livrés à l’écoute via chargement dans vos « lecteurs. » Donc XML et Place des libraires.

xml-son-brut

pdl-son-brut